LE PETIT MONDE DES BORROWERS… Quel drôle de titre! Qu'est-ce que c'est que ça, un Borrower? Hum, réfléchissons… Ce film sonore tout en couleur a été tourné en 1997 par un cinéaste américain. Cela signifie que la langue parlée dans le film, ça a d'abord été l'anglais, avant que l'on ne fasse la version française pour nous!

Mais alors, peut-être que le mot «Borrower», c'est de l'anglais? Vite, regardons dans un dictionnaire anglais… Nous y trouverons sûrement ce «Borrower».

Gagné! Il y est… Oui, il s'agit bien d'un mot anglais qui veut dire en français «emprunteur». Génial, le titre de ce film est donc «le petit monde des emprunteurs»!

Très minis, hauts comme le pouce, les Borrowers sont des «emprunteurs». Oh, ils empruntent trois fois rien: du fil dentaire, des boutons, des piles, des épingles de nourrice… Tout un matériel qu'ils récupèrent pour s'installer confortablement sous le plancher des vieilles maisons.

Quand des petits riens commencent à disparaître, c'est un signe: les Borrowers ne sont pas loin! Mais ces petits êtres vivent de manière très discrète et ne dérangent pas vraiment.

En plus, ils sont plutôt débrouillards… Chez les Borrowers, une bougie d'anniversaire peut servir de torche et un centimètre de couturière peut être employé comme ascenseur supersonique!

Avant d’emprunter plein de trucs sur le grand écran du cinéma, les Borrowers ont d'abord vécu leurs aventures dans de superbes livres illustrés, qui ont été inventés vers 1950 par Mary Norton, une femme écrivain anglaise pleine d'imagination.

Dans le film, les Borrowers habitent sous le plancher d'une vieille et charmante maison. En fait, il s'agit d'une petite famille: les Clock.

Il y a monsieur Pod Clock, madame Homily Clock et leurs deux enfants, Arrietty et Peagren. Les Clock sont très discrets. Les êtres humains, qu'ils appellent entre eux les «z'humains», ne les voient jamais!

Ces «z'humains» dont ils parlent sont Pete et ses parents Joe et Victoria Lender. C'est donc aussi une famille. Depuis quelque temps, Pete voit bien que plein de trucs disparaissent… Mais il est loin de se douter qu'il y a de sacrés petits «emprunteurs» sous le plancher!

Aïe, aïe, aïe! Un jour, un méchant gros plein de soupe à moustache veut détruire la vieille maison pour construire des appartements supermodernes. Si les Lender et les Clock ne retrouvent pas ensemble un vieux testament caché quelque part, ils seront tous mis à la porte!

Pour nous faire croire à cette histoire, le cinéaste a employé toute une bardée de trucages. Comme c'est impossible de trouver des acteurs et des actrices hauts comme le pouce, il a été obligé de faire construire à double le décor de la vieille maison!

Eh oui, après avoir fait un premier décor d'une grandeur normale, où il a tourné toutes les scènes avec les personnages «z'humains», le cinéaste a tout recommencé!

Dans un autre coin du studio, il a reconstruit exactement le même décor, mais de façon géante cette fois, pour filmer les scènes avec les Borrowers. Comme ça, les quatre acteurs qui jouaient les rôles des Clock ont eu l'air vraiment minis!

Ce trucage des décors de différentes grandeurs est aussi vieux que le cinéma, puisque c'est le Français Georges Méliès qui l'a imaginé en 1897, deux ans après l'invention du cinéma.

Pour rendre très vraies les scènes où les Borrowers et les «z'humains» apparaissent dans la même image, le réalisateur Peter Hewitt a, par contre, utilisé des trucages plus modernes!

Grâce à un effet spécial «numérique» fait par ordinateur, il a pu changer une partie de l'image filmée par la caméra et faire se rencontrer les «z'humains» et les Borrowers. Voilà pourquoi la famille Clock se promène sur la table de la cuisine, sous le nez de madame Lender.