Tout le monde a été malade un jour ou l’autre. Rester au lit toute la journée, pff, quel ennui… Chouette, une visite! Voilà comment commence PRINCESSE BRIDE, un film d’action vraiment génial.

La première scène nous montre donc un petit garçon malade. Le pauvre a la grippe et doit rester au lit. Heureusement, son grand-père vient lui rendre visite… Hum, pour un film d’action, ce n’est pas un début un peu trop pépère?

Méfions-nous des apparences, car ça va vite changer. En effet, le grand-papa a amené un livre. Heu, mais c’est une plaisanterie ou quoi? On nous a promis de l’action! Patience, ça va venir…

Comme nous, le petit garçon proteste. D’habitude, la lecture l’ennuie et il préférerait de loin jouer à l’un de ses jeux vidéo. Mais son grand-papa insiste et se met à lire son livre qui raconte les aventures de la Princesse Bouton d’Or.

Il se produit une chose extraordinaire. Au début, le petit garçon écoute son grand-père un peu à contrecœur. Puis, soudain, l’enfant devient très intéressé. La preuve, il commence à s’imaginer dans sa tête l’histoire que lui lit le vieil homme.

Le cinéaste Rob Reiner visualise pour nous tout ce que se représente le petit garçon. Visualiser est un verbe utilisé par les grandes personnes qui veut dire «rendre visible».

Monsieur Reiner réussit à rendre visibles des personnages tous plus incroyables les uns que les autres… Le Pirate Noir, Vizzini le Malin, Fezzick le Géant ou encore Inigo Montoya le Mousquetaire!

Quelques scènes débordantes de poursuites et de cascades suffiront pour nous convaincre… PRINCESSE BRIDE est vraiment le super film d’action que l’on nous a promis. Mais, chut, n’en racontons pas plus, pour garder la surprise!

Pour les petits curieux, révélons quand même encore deux ou trois secrets… En voici un très important: PRINCESSE BRIDE est aussi ce que les spécialistes en cinéma appellent une «parodie».

Faire une parodie, c’est se moquer de quelqu’un ou de quelque chose en l’imitant de façon comique. Dans PRINCESSE BRIDE, Monsieur Reiner parodie les genres cinématographiques qui l’ont fait rêver quand, enfant, il allait au cinéma avec ses parents.

Stop, avant d’aller plus loin, une petite explication s’impose! Qu’est-ce qu’un genre cinématographique? C’est très simple. Depuis très longtemps, à Hollywood, les producteurs ont pris l’habitude de classer les films en différents genres.

Essayons de nous en rappeler quelques-uns. Hum, réfléchissons, il y a la comédie, le drame, le western, le film de guerre, de science-fiction ou d’espionnage, la comédie musicale, le dessin animé…

Eh oui, les genres cinématographiques sont très nombreux. Mais, comme nous l’avons déjà dit, Monsieur Reiner ne les a pas tous parodiés dans son film. Il a choisi uniquement ceux qu’il avait le plus adorés dans sa jeunesse.

Voilà pourquoi, dans PRINCESSE BRIDE, Monsieur Reiner se moque à la fois des films d’amour, de cape et d’épée, d’épouvante, de pirates et de chevalerie… Attention, il ne le fait jamais de manière méchante, au contraire!

Mis à part l’infâme Vizzini et le prétentieux Humperdinck, notre cinéaste ne ridiculise jamais complètement ses personnages. Il a même de la tendresse pour eux, ce qui prouve qu’il a dû beaucoup les aimer autrefois.

Pour terminer, révélons un autre petit secret de fabrication du film. Prenons cette scène incroyable où le Pirate Noir escalade une falaise vertigineuse, à la poursuite des kidnappeurs de la Princesse Bouton d’Or…

En le voyant suspendu dans le vide, nous nous disons tous que le comédien qui joue son rôle a vraiment pris de très grands risques… Eh bien non, pas le moins du monde! Il ne s’agit que d’une illusion d’optique.

En fait, le précipice où notre héros va peut-être s’écraser n’est qu’une peinture en trompe-l’œil. Cette peinture a été faite exprès contre l’un des murs du grand studio où, en 1987, Monsieur Reiner a tourné son film.